Le rapport affectif aux cimetières de la ville de Rennes

Ce site vous permettra de découvrir une enquête réalisée par cinq étudiants de l'université de Rennes 2 sur la problèmatique du rapport affectif à la ville. Ce rapport est quelque chose de dynamique, qui évolue en fonction de l'individu mais aussi du lieu. Le rapport affectif à l'espace est de l'ordre de l'intime, il est unique, chaque individu à un rapport spécifique à l'espace, à tel lieu, à telle ville, ou à la ville en général. L'individu exprime cette relation affective à l'espace de différentes façons. Ce rapport affectif à la ville est évolutif, il se construit dans l'interaction entre l'individu et les espaces qu'il fréquente, physiquement et en pensée. C'est en ce sens qu'il est plus intéressant pour de futurs aménageurs d'étudier le rapport affectif à la ville pour permettre de le diagnostiquer et de le faire évoluer.

 

L'affectivité, les émotions, les sentiments sont des thématiques encore relativement peu explorées dans le champ des sciences de l'espace, et pourtant de plus en plus nombreux sont les auteurs qui soulignent l'intérêt et même la nécessité, de surmonter la difficulté de leur intégration.

 

Souscrivant pleinement à cet objectif, cette présente enquête pose comme hypothèse fondatrice que la dimension affective de la relation de l'Homme à son environnement depuis les mécanismes de sa construction jusqu'à ses pratiques, constituent une connaissance utile à la science de l'aménagement des espaces. Il a donc été choisi pour thématique le rapport affectif au cimetière dans une ville telle que Rennes. Quel est le rapport affectif au cimetière lorsqu'on habite dans un quartier qui en comporte un? Quelles variables sont à prendre en compte dans la relation de l'Homme à son environnement ? La volonté est de mettre en lumière les mécanismes de type affectif, en lien avec les valeurs, les préférences, les attitudes, qui sont en mesure d'intervenir à la fois sur les représentations mais aussi sur les décisions en rapport avec les cimetières. En se focalisant, dans un premier temps sur la dimension spatiale de la relation affective entre l'individu et son environnement, il a été possible de montrer que la relation affective au cimetière était négligeable et qu'elle ne participe pas, ou que très peu, à l'agencement des spatialités individuelles et collectives. Néanmoins, il a été intéressant de mesurer les différentes composantes de la relation affective, ses dimensions temporelles, spatiales, sociales et de noter l'influence du rapport affectif à l'espace sur la perception et la représentation du cimetière. Basculant d'une approche centrée sur l'individu et son parcours de vie, à une approche centrée sur le lieu, nous avons pu, dans un second temps, démêler les dimensions individuelles et sociales, ainsi que les conditions d'émergence du rapport affectif à l'espace, qui produisent le besoin de se rapprocher de certains espaces, certaines idées d'espaces, ou à l'inverse les mécanismes qui en induisent l'éloignement.